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Bonne course maman!

Demi-marathon 2014L’activité physique a toujours occupé une grande place dans mon quotidien. Enceinte, c’était accompagnée de ma «bébé-daine» que  je partageais mes soirées entre les cours de spinning, d’aquaforme et de yoga prénatal. Je me disais que j’étais peut-être même en train de fabriquer un futur triathlète ou encore le prochain joueur de hockey des Canadiens de Montréal… sait-on jamais! Mais lorsque ce petit bout de vie est arrivé dans la nôtre, disons que les priorités ont changé et que le sport a pris le bord!

Je me suis imposée une pression énorme en accédant officiellement au statut de «Maman», comme pas mal toutes les mères. Les besoins de notre enfant passent au premier plan… et dans mon cas la première chose qui a sauté, ça été le sport. Les premiers mois on peut comprendre. L’arrivée d’un petit bébé chamboule un quotidien et on a besoin de s’adapter. Mais, c’était plus que ça. Avec le recul j’ai réalisé que c’était moi qui ne se permettais plus d’être autre chose qu’une maman. Je me sentais coupable de m’absenter et de ne pas être à la maison avec mon fils et coupable de ne pas en faire assez pour lui (c’est jamais assez même quand c’est trop)! Comme si de m’éloigner de lui pour quelques heures ferait de moi une mauvaise mère. Je sais, ce n’est pas logique, mais qui a dit que le raisonnement d’un cœur de maman l’était toujours? Je suis certaine que d’autres mamans se reconnaitront aussi. Pas vrai ? J’avais de la difficulté à quitter la maison sans mon fils pour aller à l’épicerie… donc prendre du temps pour moi uniquement, ça ne marchait pas pentoute dans mon esprit?!

Bien sûr pendant le congé de maternité il y a eu ce chariot qui est devenu mon meilleur ami. Il y a eu bébé-à-la-course, bébé-au-vélo et même bébé-en-traineau-tiré-par-maman-la-jument! Sincèrement c’était agréable de bouger en famille, mais il me manquait un petit quelque chose. Probablement ce plaisir de me dépasser, de faire le vide, d’évacuer le stress… et d’avoir un petit moment toute seule, juste à moi. Mais le plus étrange dans tout cela, c’était que la seule personne qui m’en empêchait… c’était moi et ma conscience.

Graduellement je me suis convaincue de prévoir de petits moments au calendrier qui étaient dédiés à ma petite personne. D’abord c’était pendant la sieste d’après-midi de fiston (et papa!) et d’autres fois c’était très tôt le matin avant d’aller travailler. C’était plutôt un bon compromis, et psychologiquement ça m’aidait énormément à me sentir moins coupable de prendre du temps pour moi. Je me disais que mon fils ne s’en rendait même pas compte. Et c’est comme ça que tranquillement j’ai renoué avec la course à pied. Je sais, je sais… Pour certain la course à pied n’est d’aucun intérêt ou encore pire, est synonyme de souffrance. Vous avez bien raison! Y’a rien de fun à suer, à respirer comme un âne asthmatique et à marcher pendant deux jours avec des 2 par 4 en guise de jambes… Mais je vous le jure, on y prend goût. Et quand en plus on décide de s’inscrire à un évènement question d’avoir un objectif pour ne pas courir pour rien, disons que la motivation devient notre principal levier à chaque entraînement.

Sincèrement, la course à pied est pour moi la meilleure conciliation sport-famille. D’une part, je peux facilement organiser mes sorties de courses en fonction de mon horaire et celle de ma famille et d’autre part, c’est facilement accessible. Selon la journée, je peux aller courir avant d’aller travailler, sur mon heure de lunch, ou encore avec mon fils qui m’accompagne à vélo après le souper… ça cadre parfaitement dans ma définition de «pas compliqué pentoute». La course c’est définitivement devenu mon antidote au stress. Ma façon de faire face à une routine qui est parfois un peu trop chargée ou folle. Autant je trouvais que le temps me manquait pour ajouter quoi que ce soit à mon agenda, autant que ce moment (généralement juste à moi) me permet de retrouver cet équilibre, de faire le vide, de décompresser, et même d’améliorer ma qualité de sommeil. C’est bénéfique pour moi… mais aussi pour ma famille j’en suis convaincue!

Ça été long (mon fils aura quatre ans sous peu)… mais le déclic c’est fait et j’ai compris que c’était correct de faire quelque chose juste pour moi. Dans mon cas, ce petit quelque chose, ben c’est la course à pied. J’ai aussi réalisé que je faisais certainement un des plus beaux cadeaux qui soit à mon fils en lui transmettant le goût de bouger, d’aimer le sport, de prendre du temps pour soi, de se dépasser… mais aussi en lui offrant une maman bien dans sa peau et dans sa tête.

À la fin du mois, je participerai une fois de plus à la fin de semaine des courses Tamarack d’Ottawa et ce sera ma deuxième participation au demi-marathon en tant que maman. Pour moi, c’est un bel accomplissement et une grande réussite de me retrouver parmi ces milliers de coureurs. Bien sûr, il y a les mois d’entrainement qui se cachent derrière ce 21.1 km… Mais avant tout, il y a ce cheminement, cette permission de prendre du temps pour moi et ce droit que je me suis donnée de courir et de faire le vide, sans culpabilité.

Le 29 mai prochain à 9h, lorsque la détonation du pistolet de départ se fera entendre, je ferai ma première foulée en me répétant ce que mon fils me souhaite si souvent… Bonne course maman!

– Mélanie

course melVous être curieux et aimeriez connaître la suite de l’histoire? La partie 2 est juste ici…!

 

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  • Sophie - Super blog!!! Tu as un talent d’ecrivaine incroyable Mel! C est toujours un reel plaisir de lire passionnement chacun de tes billets! Bravo encore mon amie xorépondreannulé

  • Johanne - beau texte inspirant 😉répondreannulé

    • Mélanie - Merci Johanne. Heureuse de savoir que cette petite tranche de vie vous inspire à vous aussi prendre un peu de temps pour vous… – Mélanierépondreannulé

  • Sylvie - Bravo pour le blog…et d’autant plus pour ton entrainement malgré un calendrier de maman chargé!! Tu auras un excellent 21km!!!répondreannulé

  • Bonne course maman (partie 2) » Je suis personne - […] que par son rôle de mère. Ça l’air simple dit comme ça, mais la route a été longue (lire Bonne course maman). Bon, voilà pour la p’tite tape dans […]répondreannulé

  • Andrea - This is exactly what I needed to read tonight as the final motivation to get back to being more active. You are an inspiration! Merci ?répondreannulé