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Permettez-moi de pleurer mon bébé

15-octobrePour vous, il n’a pas vraiment existé puisqu’il n’était pas encore né. Pour moi, mon enfant est mort alors que j’étais déjà sa maman. Vous ne comprenez pas ce que je ressens. Je comprends que vous ne l’avez jamais vécu. Je vous sens démunis face à ma douleur lorsque vous cherchez les mots magiques. Mais de grâce, arrêter de chercher quand il n’y a tout simplement rien à dire. Vous pensez me réconforter et me faire du bien en me disant d’arrêter de pleurer, que ça aurait été pire si je l’avais connu, que je suis jeune et que j’en aurai d’autres… Vous comparez mon deuil à ceux que vous avez vécu en disant qu’il est plus difficile de survivre à la mort d’un proche ou d’un grand ami. Mais vous me faites mal en minimisant la vie de mon enfant. Mes souvenirs, si peu soient-ils, sont bien présents dans ma mémoire. Et tous ces espoirs du futur, tous ces moments que j’avais vu et imaginé, je ne peux les oublier ainsi. Je vous jure que ma peine est bien réelle.

Selon vous, je devrais me changer les idées et passer à autre chose. Mais j’en suis incapable. Oui je reprend tranquillement mes activités et mon quotidien. Mais l’image de mon enfant, celui à qui j’ai donné la mort au lieu de donner la vie, reste toujours dans ma tête. Pouvez-vous comprendre que j’ai besoin de temps? Et ce temps, il ne se compte pas en jours, en semaines ou en mois. Ce temps il s’est arrêté pour moi alors que le vôtre continue. Mon temps a stoppé au moment de l’annonce, des événements et de la naissance. Depuis ce jour, je vague dans un monde parallèle démuni de joie, de bonheur ou de rires. Et même si parfois devant vos yeux je fais la forte ou je joue à la dure, sachez que mon coeur est en larme et ma tête prise dans un étourdissement perpétuel. Je vis comme un fantôme, un extra-terrestre parmi les vivants… ces humains pour qui mon histoire est inexistante ou simplement une mauvaise expérience.

J’étais enceinte de mon premier enfant. Dès les premiers instants, je suis follement tombée amoureuse de ce petit être qui allait faire de nous une famille. Chaque jour, j’appréciais l’évolution de mon ventre en contemplant ce que la maternité faisait de moi. Et vous avez participé à mon bonheur. Vous m’avez offert cadeau, conseil et attention. Toute l’attention du monde était déjà tournée vers ce petit escargot qui avait fait de mon ventre sa maison. Et moi, je ne pouvais m’empêcher de sourire de bonheur en caressant mon ventre gros comme le monde. Mais le monde s’est ouvert sous mes pieds lorsque la vie de mon enfant s’est arrêtée. J’ai perdu mon bébé et même si je souhaite m’endormir pour ne plus y penser, mon quotidien est remplie des traces vivantes de cette absence. Sa petite chambre préparée avec tellement d’amour, restera vide. Mes seins débordent de lait, mais n’ont aucune petite bouche à nourrir. Chaque matin lorsque je me regarde dans le miroir, je vois les souvenirs que la maternité m’a laissé. Pourtant je ne tiens pas dans mes bras le cadeau qu’elle m’avait promis. Je n’aurai pas de congé de maternité avec mes copines, de vacances en famille l’été prochain, de premier anniversaire… J’aurai un congé de quatre mois et après la vie devra tout simplement reprendre son cours. Quatre petits mois durant lesquels chaque jour l’absence restera lourde et grande. Quatre mois où, selon plusieurs, je prendrai des vacances plutôt que d’aller travailler. Quatre mois au bout desquels, mon deuil devrait être terminé. Ce « congé de maternité », on me l’a offert suite à l’accouchement de mon enfant dont je ne m’occupe pas présentement. Pour soi-disant me permettre de récupérer de l’accouchement. Mais à la fin de ce quatre mois, je devrai reprendre la vie là où je l’avais laissé. Mais moi mon « congé », je l’aurais simplement voulu comme les autres mamans. J’aurais pris l’année pour bercer cet enfant dont le nom est gravé sur mon coeur. Je ne demandais pas grand chose, simplement de vivre tout ce qu’elles ont le droit de vivre. Mais pour moi la vie s’est dessinée autrement…

Je ne vous demande pas la lune. Simplement que ma peine et ma douleur puissent être exprimées et entendues. Permettez-moi de pleurer pour aider mon cœur à guérir. Permettez-moi de parler de cet enfant qui envahi mon espace malgré le vide qu’il a créé dans ma vie. Ne me donnez pas de date butoir pour vivre mon deuil, acceptez simplement ce qu’il représente pour moi et surtout, l’amour que j’ai pour lui. Je suis devenue une mère aux bras vides et chaque nouvelle journée reste pour moi un avenir que je n’avais pas désiré. En l’espace d’un instant, tous les rêves d’avenir que j’avais fait ont filé vers les étoiles. Et je n’ai pas pu les retenir…

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Chaque jour des parents vivent un décès périnatal et portent en eux une peine que peu de gens peuvent comprendre. On pense souvent que ces histoires n’arrivent qu’aux autres. Mais les autres, c’est aussi cette voisine, ce collègue, cette sœur, cet ami… c’est nous.

Le 15 octobre, Journée de sensibilisation au deuil périnatal, on se souvient. On se souvient de ces bébés portés mais jamais rencontrés, de ces bébés nés dans le silence avant même d’avoir ouvert les yeux sur le monde, de ces bébés qui n’ont jamais eu la chance d’être amenés à la maison et de ceux qui ne sont pas restés. Pour tous ces parents pour qui le deuil périnatal s’inscrit dans leur histoire de famille, notre cœur est avec vous.

rubanAfin de soutenir vous aussi les parents vivant ou ayant vécu le deuil périnatal, l’Association Parents Orphelins vous invite à arborer le ruban de sensibilisation au deuil périnatal comme image de profil Facebook. Un geste simple, mais empreint de sympathie devant cette triste réalité.

Geneviève et Mélanie, blogueuses fondatrices

 

 

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Tu as toi aussi été touché par le deuil périnatal? Sache que nous avons une catégorie regroupant nos articles sur ce sujet… juste ici.

  • Christine Truchon - Peu importe les jours, le temps, les années on oublie jamais. Une première grossesse gemellaire ( un garçon et une fille) Mon coeur est remplie de joie. 7 mois mon garçon est décédé et deux semaines plus tard j’accouche d’un garcon mort-né (Luc) et d’une petite fille (Audrey). On a fait la mise en terre sans ma présence. Je me suis consacré a ma petite puce 3lbs et 5 onces mais mon coeur pleure. J’ai eu une autre fille que j’adore. Un autre enfant ne fait pas oublié celui qui devait être. Juste à penser que très bientôt cela va faire 33 ans que mon grand garçon est parti les larmes me coulent et me couleront toujours. Un jour je te retrouverai et je pourrais enfin te serrer dans mes bras.répondreannulé

    • Geneviève - De tout coeur avec vous Christine. Effectivement le deuil d’un jumeau reste un deuil si particulier, mais jamais l’enfant disparu n’est oublié et c’est beau de voir tout l’amour que vous avez en vous pour votre Luc. C’est aussi quelque chose que je dis, je ne sais pas à quoi ressemblera le jour de mon décès, mais je sais qu’à ce moment je retrouverai mon beau Loïk tant désiré. Ce sera lorsque la vie en aura décidé ainsi. Je vous envoie de douces pensées, Genevièverépondreannulé

    • Dewulf - J’ai aussi eu une grossesse gemellaire il y a 26 ans, à 3 mois 1/2 j’ai perdu 1 de mes petits anges. En mai 1991 j’ai donné naissance à une petite fille (Audrey) aussi. Elle a toujours senti ce manque de son jumeau, encore maintenant, elle a 25 ans et elle en parle.répondreannulé

      • Mélanie - Les années passent mais nous n’oublions jamais… Douces pensées à vous. – Mélanierépondreannulé

        • sann - jvous comprends tellement je suis maman de 4 enfants donc 2 anges parti trop tot et a chaque fois que je pense a mes 2 anges qui sont deceder a 2 mois de grossesse pour le 1er et a 5 mois de grossesse pour mon fils je ne peut mempecher de partager votre peine et votre douleur ,le fais quon aille dautre enfants par la suite ne change rien en lamour quon avait pour nos enfants qui sont pas avec nous car pour ma part aujourdhui jen aurais un de 10 ans ,un autre de 8 ans et jaurais tellement aimer quil sois la et quil me parle de leur journee decole et tout … mais bon on apprends a vivre avec …répondreannulé

          • Mélanie - Il y a de ces peines que peu de gens peuvent comprendre. Il y a de ces douleurs que nous devons apprivoiser pour éviter qu’elles prennent toute la place. Cet amour que vous avez pour vos enfants sera toujours bien vivant… puisque malgré leur absence, il vivent désormais à travers vous. – Mélanie et Geneviève

  • Johanne Santerre - un câlin plein de tendresse à chacune de vous… xxrépondreannulé

  • christiane demers - Mon fils aurais 29 ans,,J’y pense encore. A mon 8em mois de grossesse j’ai sue quil allais mourire. Trisomie 21. Mon médecin m’as décrit cette maladie.J’étais aller seul au rendez vous. Si vous saviez tout ce qu’il m’a dit, toute le malformations qu’il aurais pue avoir. En terminant , il m’a dit que je ne pourrais l’apporter chez moi, qu’il aurais pue mourir a la naissance ou quelque jours après. Tout devient confus. Tu n’écoute plus. Tu ne le croie pas. La première qui la sue, cetais ma mère. A la maison j’avais une adorable petite fille qui l’attendais autant que moi ce bébé. Pendant un mois, le soir seul, je bersais et pleurais. A l’accouchement, une césarienne. j’ai eu un petit garcon. Toute beau. On ne savais pas combien de jours il allais vivre. Il est décèdé 5 jours plus tard. J’ai raccourcie l’histoire, mais ca été tres dur a vivre. J’ai tout ca dans ma mémoire et je vous dirais que je pleure encore des fois. La pire phrase que les gens me dissais,,,c’est mieux comme ca. ou bien encore..il est mort parce qu’il n’avais pas de cerveau?. Et le pire des pire, le curé n’a pas voulue que l’on fasse le service dans notre village. Comment croire a la religion catholique après ca. J’ai accoucher de mon fils, Jean-Louis au mois de juin,,et au mois de mai l’an suivant,j’ai eu un autre fils en pleine santé. Ca fait 29 ans et cetais comme si cetais hier. Les souvenirs refont surface. Je me demande encore comment j’ai fait, mais une chance que j’avais ma fille. Elle m’ai aider sans le savoir a passer au travers. Le pire c’est qu’elle aussi a perdu un enfant. Pauvre elle, je ne voulais pas quelle vive ca aussi, mais je la comprenais tellement. Bon ca me fait du bien d’en parler. Merci.répondreannulé

    • Mélanie - Merci pour votre commentaire Christiane. Le temps passe et le souvenir devient plus doux… mais on n’oublie jamais. Douces pensées à vous et à votre petit garçon qui a filé vers les étoiles. – Mélanierépondreannulé

    • Geneviève - Comment ne pas être touché en lisant un tel commentaire, en ayant de privilège de lire votre partage. Merci Christiane. Nous ne cessons de dire que le deuil périnatal est un deuil inconnu… je ne peux qu’imaginer comment cela devait être il y a 29 ans. Mais j’en retiens surtout toute la beauté de l’amour que vous porter toujours, 29 ans plus tard, pour Jean-Louis. De tout coeur avec vous, Genevièverépondreannulé

    • Gossier - Bonjour, on m’a annoncé le 5/01/2016 que ma grossesse s’était arrêté ! J’étais enceinte de 4 mois de ma petite Gabrielle ! C’était aussi une trisomie 21 ! On m’a dit aussi que c’était mieux comme ça à plusieurs reprises, c’est dur d’entendre ça, et pour beaucoup, elle n’a pas existé, à part pour son papa et moi ! Handicap ou pas c’était mon bébé quand même, elle me manque terriblement….
      Stéphanierépondreannulé

      • Geneviève - Effectivement la condition médicale ne nos enfants ne modifient pas l’amour que nous portons pour eux. Votre petite Gabrielle a bien existé en soi et vous a offert le privilège d’être sa maman. Votre première année présentement en cour de route, nous vous souhaitons de tout coeur que le temps devienne plus doux tout en gardant cet amour à vos côtés, Geneviève et Mélanierépondreannulé

  • Thierry - CE texte m’a fait fondre larme en 30secondes… nous aurions du avoir notre petit bout de bonheur d’ici un mois, mais suite un traumatisme bien trop grave, nous avons du décidé de lui oter la vie il y a un peu plus de 5mois…

    je souhaite plein de courage a toutes les personnes qui vivent se malheur.répondreannulé

    • Mélanie - Thierry, Nous comprenons votre douleur, vous n’êtes pas seul. Sachez que nos pensées vous accompagnent à travers ce difficile passage obligé. Je vous souhaite de vivre cette journée du 15 octobre dans la paix. – Mélanierépondreannulé

  • scafs - bonjour,

    je comprends votre douleur. on porte notre enfant et dans notre corps c’est déjà notre bébé. j’ai toujours ete contre l’avortement car même avant la naissance et que ce soit la loi qui dis non ce n’est pas un être viable pour moi c’est un meurtre. donc perdre un enfant qui soit déjà né ou pas c’est pareil. c’est survivre a notre enfant et pour une maman il y a rien de plus terrible.
    je suis maman , je n’ai pas perdu un enfant mais je dis toujours que le jour ou la haut on m’enleverait un de mes chéri on peut m’enfermer à vie.
    je vous souhaite beaucoup de courage.
    erikarépondreannulé

    • Mélanie - Les années ont passé depuis et heureusement, le temps aide le coeur à guérir. – Mélanierépondreannulé

  • Audrey - Nous avons perdu Noah cet été pendant mon 6ème mois de grossesse. Il est né sans vie dans le silence, nous avons pus le bercer lui parler, même s’il était déjà parti. Depuis je suis comme sur un bateau a la dérive. Tantôt le temps est calme et clair, et tantôt le ciel s’assombrit, la mer s’agite et la sérénité me quitte. Le manque et le vide sont si grands, béants, que c’en est parfois insupportable. Et que la vie des autres continue, oui, alors que la mienne tourbillonne dans ces abîmes de tristesse. Mais on ne le montre pas, parce qu’on ne peut pas. On ne comprend pas. Noah devrait bouger dans mon ventre à l’heure qu’il est. Je devrais être a près d’un mois de mon terme. En train de penser à quoi luinoffrir pour Noël.répondreannulé

    • Geneviève - Il est effectivement si difficile de voir la vie des autres alors que la nôtre semble s’être arrêté à un moment bien précis. Les montagnes russes sont un des principaux éléments entourant le deuil et principalement le deuil périnatal. Nous tenons à vous faire parvenir nous plus douces pensées pour votre petit Noah et vous faisons parvenir une grande dose d’amour et de force.répondreannulé

  • sab et steph - le plus dur n’est pas la perte……
    C’est l’absence.répondreannulé

  • kiki - Je comprends très bien votre douleur, nous avons perdu une petite ange Gaëlle il y a maintenant 10 ans 🙁 on apprend à vivre sans ce petit être mais on ne l’oublie jamais. On a aussi entendu toutes sortes de commentaires, les gens pensent nous réconfortés mais ils font plutôt le contraire!! Nous avons réussi à la noter dans notre livret de famille 2 ans après, même si elle n’a pas de nom de famille (car née à 4 mois de grossesse) pour nous enfin surtout pour moi ça montre qu’elle a existé. Bon courage à vous et autres parents en deuil périnatal.répondreannulé

    • Geneviève - Effectivement cette reconnaissance de nos enfants peut être si importante! Une douce pensée pour Gaëlle qui 10 ans plus tard est tout aussi présente dans votre coeur.répondreannulé

  • Caroline - Bonjour! J’ai mis au monde des triplés il y a 18 ans de cela. 20 semaines de gestation. Difficile de survivre à cela! Trois petits anges au ciel! Mais tellement de douleur et de tristesse m’habitait! Des jumelles sont arrivées près d’un an plus tard! 24 semaines de gestation! Si petites mais remplies d’une volonté de vivre! Malheureusement, Justine n’a pas survécu! Alicia est toujours là, 17 ans plus tard! Habitée d’un sentiment de vide, de manque qu’elle ne peut combler! Elle ne comprend pas comment quelqu’un qu’elle n’a pas connu peut lui manquer autant! En tout cas, merci pour ce beau message partagé sur Facebook! Cela exprime vraiment le sentiment qui nous habite lors d’un deuil périnatal!répondreannulé

    • Geneviève - Le deuil d’un jumeau reste un deuil si particulier. Et que dire de votre histoire! Tant d’amour à offrir à tant d’enfant, tout en ayant votre belle Alicia pour remplir votre coeur de joie. De tout coeur avec vous en cette journée si significative et tout en pensées avec vos 4 bébés partis beaucoup trop tôt.répondreannulé

  • louise - j’ai vécu ce deuil 6 fois….. on ne les oublie jamais….répondreannulé

    • Geneviève - De tout coeur avec vous… Geneviève et Mélanierépondreannulé

  • Nancy - C’est bizarre, je lis ce magnifique texte, et j’ai le goût de vous prendre dans mes bras. Vous prendre dans mes bras pour vous dire, aller, pleurer, vous prendre dans mes bas pour vous dire, je comprends votre peine, vous prendre dans mes bras comme si j’avais vécu la même chose. Mais pourtant, je n’ai pas vécu de deuil périnatal. Mon deuil est celui avant, celui où l’on doit vous retirer l’utérus, et vous comprenez alors qu’il n’y a d’autres choix, on vous arrache le droit de donner la vie. Je lis votre texte et pourtant j’ai ressenti la même chose ou presque que vous. Rage, tristesse, perte de joie, tant d’émotions troublantes m’habitaient et m’habitent encore depuis 4 ans et demi. Je trouve chaque journée difficile à franchir. Tellement plus qu’avant où j’avais l’espoir. L’espoir d’une famille, l’espoir avec un grand E. Oui, je vague à mes occupations, j’avance dans la vie, mais mon moi a changé. Énormément. C’est pas facile. Il faut prendre chaque moment et vivre sa peine. Je crois bien que je vous comprends. Même si ce n’est pas pour les même circonstances, je pense vraiment que en dedans de moi, la même chose s’est produite, et votre texte me fait énormément de bien. Ce sont exactement ces mots que j’aimerais crier au monde entier. Merci pour ce partage.répondreannulé

    • Geneviève - Merci énormément Nancy pour votre commentaire. Il nous est difficile d’imaginer toutes les émotions que vous avez dû vivre avec ce si grand deuil à faire. Nous sommes heureuses que vous avez pu vous retrouver dans nos mots, dans nos écrits même si la source direct de la peine n’était pas la même… le désir d’avoir un enfant versus la possibilité de l’avoir avec soi reste l’élément le plus important de tout cela. Nous sommes de tout coeur avec vous et merci à vous pour votre partage, Geneviève et Mélanierépondreannulé

  • Guylaine - En mai 1991, j’ai aussi accouché à 41 semaines et 5 jours d’un beau garçon de presque 8 lbs. À mon dernier rendez-vous, les médecins m’annoncent qu’ils n’entendent pas le coeur du bébé …. À la suite d’une échographie, c’est bien trop vrai ….  » Votre bébé est mort madame  » me dit-on …. Le ciel vient de me tomber dessus … Tout ça pour vous dire que moiaussi j’ai vécu l’arrivée d’un bébé mort-né …. La douleur est toujours là, mon coeur a toujours mal même après toutes ces années …. Ça ne s’oublie pas ….. Aujourd’hui, noussommes parents de 2 grandes filles de 24 et 20 ans que nous adorons plus que tout mais il nous manque toujours notre garçon ….. Merci !!!!répondreannulé

    • Geneviève - Les années passent effectivement mais ce petit bébé si important pour nous ne s’estompe pas. Heureuses de lire que vous avez 2 magnifiques grandes filles, nous avons une belle pensée pour ce petit garçon qui sera toujours votre premier fils. Geneviève et Mélanierépondreannulé

  • Nath - J’ai eu 5 grossesses entre fin 2011 et 2015, mais je n’ai « que » 2 enfants en vie. 1 FC tardive, décès in utéro quand j’étais à 3 mois de grossesse; puis j’ai eu un garçon Nolann né grand préma au tout début du 6eme mois et décédé à 22min de vie; puis ma fille-espoir, née 11 mois jour pour jour après son frère; puis une FC précoce; et enfin un fils-espoir. Mon fils aîné Nolann a été mon plus grand combat avec 9,5 semaines d’alitement et une perte des eaux à la fin du 3eme mois… et au bout du compte ma plus grande fierté car dans mon malheur, il a eu la chance de s’envoler dans mes bras et pas dans ceux de médecins qu’il ne connaissait pas.
    Je tiens à remercier encore une fois le CHU de Nantes car ils ont tous été HUMAINS! Je n’ai pas de mots pour dire à quel point leur accompagnement nous a été précieux, que ce soit mon spécialiste, les sages-femmes, l’équipe de réanimation…! Ca nous a permis de surmonter un peu mieux l’épreuve et ce qui a suivi: l’incompréhension et la débilité des gens face à ce deuil… les innombrables phrases blessantes que l’on m’a dites! J’aurais pu en écrire un bouquin entier! Si seulement tous ces gens s’étaient rendus compte du mal qu’ils ont fait, rien qu’avec des mots!
    Mon fils c’est ma force, je me dis qu’il a été si fort que je ne dois pas le décevoir.
    Ces épreuves nous ont forgées. Je vois la vie autrement et je me dis qu’un jour, on te reverra là-haut.
    Grosse pensée à tous les par’angesrépondreannulé

    • Geneviève - C’est magnifique vous lire! Effectivement c’est une chance merveilleuse de pouvoir dire au revoir à son enfant alors qu’il est dans nos bras. Le souhait de plusieurs parents, dont le nôtre. Votre texte est rempli d’espoir, de vérité et d’amour. Douces pensées à votre fils Nolann et à ces 2 poussières d’étoiles et un grand câlin rempli d’amour à vos 2 enfants qui remplissent vos journées! Vous avez de quoi être fière 🙂 Geneviève et Mélanierépondreannulé

  • Josée Cloutier - Je comprend. J’ai perdu le mien a moins de 3 mois de grossesse et je n’ai eu droit qu’à une semaine de congé, mais j’avais encore de la peine, je n’etait pas prête. Ça faisait un an que j’attendais de tomber enceinte et c’était déjà terminé. Et ensuite toi tu te rappelle mais les autres oublient.répondreannulé

    • Geneviève - Les fausses couches sont souvent si minimisées alors qu’elles ont souvent un grand impact dans notre vie. Je ne sais pas si vous connaissez le livre « Fausse couche vrai deuil », mais je vous en suggère la lecture. Sachez que nos pensées sont avec nous, Geneviève et Mélanierépondreannulé

  • Francine - Moi depuis déjà 36 ans que j’ai perdu mon bébé a n’aître et j’y pense encore quelques fois. Ce qui a été très difficile c’est que lorsque j’étais a l’hôpital en maternité je partageais ma chambre avec une patiente qui elle avait eu son bébé. Pas de chambre à part pour celles qui perdaient leur enfant. Imaginez quand la visite venait pour ma compagne de chambre et qu’on me demandais ( C’est un petit garçon ou une petite fille que vous avez eu?) et en plus personne ne viens te voir parce qu’ils ne savent pas quoi dire! Et oublie et recommence!répondreannulé

    • Mélanie - Nous sommes désolées de vous lire Francine. Bien que le deuil périnatal demeure encore un sujet un tabou, il fait son chemin. De plus en plus de gens sont sensibilisés à cette cause et les parents vivants cette triste réalité se regroupent de plus en plus pour partager et échanger sur leurs histoires. Cet article écrit dans le cadre de la journée de sensibilisation au deuil périnatal, visait aussi à faire connaitre cette cause. Mis vous avez raison, les années passent mais nous ne pouvons oublier. – Mélanie et Genevièverépondreannulé

  • Sandrine - Pour vous, il n’a pas vraiment existé puisqu’il n’était pas encore né. Pour moi, mon enfant est mort alors que j’étais déjà sa maman.

    Tout ton texte est poignant de vérités, mais cette phrase résume toute une douleur que personne ne peu vraiment comprendre.

    Ces mots douloureux prononcés innocemment: C’est mieux maintenant que plus tard, tu en refera un, c’est la volonté de Dieu!

    Si j’avais pus à l’époque exprimer ce que je pouvais ressentir ce serait un copié collé de ton article.

    J’ai à présent deux enfants, j’ai fais mon deuil, j’ai accepté de le laisser partir, il est constamment dans mon coeur, et je sais maintenant en parler en toute liberté.répondreannulé

    • Mélanie - Merci pour votre message Sandrine. Vous avez raison. Trop souvent nous n’osons exprimer ce que nous ressentons. Plus nous oserons en parler plus la population sera sensibilisé à cette triste réalité que de trop nombreux parents doivent vivre. Douces pensées à vous. Geneviève et Mélanierépondreannulé

  • sandrine - connais tu la chanson de Etienne Drapeau : ma promesse. sur le deuil périnatalrépondreannulé

  • Véronique - Ce texte. Wow. J’aurais pu l’écrire tellement c’est un copier coller de comment je me sentais suite au décès de mon fils en 2013 à 24 semaines de grossesse. Cette sensation de vide et de vie parallèle a pris du temps à me quitter, je crois que ce n’est pas totalement parti! Merci d’avoir écrit ces mots. xxxrépondreannulé

    • Mélanie - Nous sommes touchées de savoir que nos mots résonnent pour vous… Merci d’avoir pris le temps de nous le témoigner. – Mélanierépondreannulé