Où est passée ma Sexy Lady?

L’autre jour en fouillant dans mon haut de garde-robe, parce que je cherchais je-sais-pu-quoi, je suis tombée sur un p’tit panier dont j’avais complémentent oublié l’existence. Tsé le genre de panier avec du tissus en dedans que t’achète dans les boutiques déco en te disant que c’est super beau pis que finalement ça reste dans le fond de ton garde-robe parce que tu sais pas pentoute quoi en faire? Ben c’est ca! La curiosité m’a piquée pis j’suis allée chercher un p’tit banc parce qu’on s’entend qu’à 5’3 et demi (et j’insiste ici sur le demi!) on a parfois besoin d’aide pour atteindre certaine hauteur. J’ai donc attrapé le panier en question et vous auriez dû me voir la face en réalisant son contenu! OMG!! C’était le festival de la lingerie signée La Senza du début des années 2000. Je l’avais soigneusement rangée dans l’espoir de la reporter j’imagine?! Mais les années ont tellement passé que j’me souvenais même pu d’avoir ça dans mon inventaire. Méchant REALITY CHECK! Mettons qu’étant mariée depuis huit ans et ayant hérité de quelques kilos légués par la trop charmante maternité, je suis comme rendue ailleurs! Beu-bye les ti-kits coquins et bonjour les bobettes vendues en paquet de 5 chez Costco! Non mais, voulez-vous bien me dire ce que j’ai fait de ma Sexy Lady??

Ce panier, c’était un vrai coffre aux trésors et il m’a replongé quelques années en arrière. Je me souvenais très bien de cette époque où il m’était impensable de porter autre chose qu’une petite culotte assortie au soutien-gorge en question. Pis ça, même pour aller au dépanneur. Y’en a pour qui c’est le maquillage, moi c’était les sous-vêtements! J’achetais le soutien-gorge pis trois p’tites culottes qui matchaient. La régulière, la garçonne et l’incontournable G-String. Tsé l’affaire qui te rentre dans craque pis que tu portes fièrement en te faisant croire que c’est tellement PLUS confortable… NOT! Dernièrement, j’ai réessayé de porter ça. Never again! J’avais l’impression d’avoir une soie dentaire entre les hémisphères pis j’me sentais comme un rôti de lard prêt à mettre au four!

Pour l’amour du ciel, est-ce que je serais rendue matante?? Pourtant dans l’temps côté brassières, j’avais toutes les couleurs de l’arc en ciel pis tous les modèles de décolletés qui pouvaient exister. Maintenant ça se résume à blanc, noir et au célèbre beige. C’est pas vrai, j’exagère! J’ai quand même quelques exemplaires de couleurs que j’ai acheté en ligne un jeudi soir parce qu’ils étaient en vente sur Sears.ca. On s’entend qu’avec une grandeur pis une lettre en plus, c’est fini les jolies bretelles de corde et les bonnets qui, à part cacher le sein, ne tiennent absolument rien. La matante a besoin de confort pis de support. Faque ça prend des bretelles larges, un bonnet qui couvre pis au moins deux agrafes dans l’dos… et va pour trois parce que c’est encore mieux!! On ne se comptera pas d’histoire. C’est fini le temps où ça tenait tout seul! Le temps a fait son oeuvre pis la gravité est une loi que j’ai pas pu éviter.

C’était de belles années… mais est-ce que j’étais plus heureuse? Pas vraiment. Ma vie et mes priorités étaient juste différentes. Ma Sexy Lady me donnait l’assurance nécessaire et me confirmait mes capacités de séductrice que j’avais besoin à l’époque. Maintenant? C’est tout simplement autre chose. Je préfère définitivement passer plus de temps à jouer avec mon fils que de magasiner pis j’ai un mari qui m’aime et me trouve belle même si mes sous-vêtements matchent pas tout le temps. Je me rend à l’évidence. Je suis peut-être rendue matante. Mais j’vais vous dire une affaire… La matante changerait pas de place parce qu’elle est heureuse pis confortable en tabarnouche dans ses Fruit of the Loom!