Je suis personne » C'est notre histoire à nous, nos pensées, notre vie.

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Douze

J’en aurais douze. Douze comme toi. Pareil pareil pareil.

Un copier-coller, mon bébé.

Copy. Paste.

Tes grands yeux, tes sourires, tes blagues de bébé, ton plat de spag sur la tête. Pareil. Tout tout tout. Je veux tout, comme le dit Ariane (Moffatt; si jamais vous ne l’aviez pas compris!)

J’ai d’abord cru que je ne voulais pas d’enfants. J’ai ensuite rencontré ton père, puis j’en ai voulu. Savoir qu’on a le bon papa, ça motive l’utérus. Ton papa en voulait six, sept, huit. Un papa issu d’une famille de quatre, une maman fille unique.

L’université, l’amour à distance, la première job. Puis voilà, tu fais ton entrée dans notre monde quelques années plus tard. Tu n’avais à peine qu’une minute de vie que j’en voulais déjà onze autres, mon bébé. Pareil comme toi, déjà. Pareil pareil pareil. Copy. Paste. J’ai même dit à ton papa et à la sage-femme « Quand est-ce qu’on r’commence? » Avant même de t’avoir mis ta première couche.

Tu as fait naître la maman en moi, mon bébé, et ce fut une révélation. Je t’aimais déjà, j’aimais ton père plus fort que la seconde d’avant et j’aimais déjà mon nouveau chapeau. Celui de maman. (C’est quand même fort les hormones d’accouchement, hein?)

Les jours ont passé, les nuits aussi. Le printemps, l’été, ton premier automne et ton premier Noël. Je rêve de ce copier-coller depuis déjà si longtemps. Je crois que c’est le temps de peser « Enter ».

Je sais bien que les onze autres (ou peut-être bien « juste » les deux autres… on n’est pas trop fixé encore!) ne seront pas pareils pareils pareils comme toi mon bébé. C’est quand même intrigant. Ton père et moi, on va faire la même recette, mais ce sera différent. Je sais toutefois que je vais vous aimer pareil pareil pareil. Des jours plus, des jours moins, des jours différemment. Mais au final, je vais vous aimer pareil. De l’amour en copier-coller.

Copy. Paste.

Love.

– Sonia