Je suis personne » C'est notre histoire à nous, nos pensées, notre vie.

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Je suis déçue, mon cœur fait mal

Lorsque nous nous sommes rencontrés, je te voyais vraiment comme l’homme parfait. Tu étais celui que j’attendais, celui dont je rêvais l’existence, celui avec qui j’avais décidé de passer le restant de ma vie. Tel un conte de fée, je me suis plongée dans l’histoire.

Le temps a passé et les épreuves se sont présentées. La mort de notre enfant, cet événement qui a bouleversé notre vie et celui qui a façonné le restant de celle-ci. Cette peine, que tu as décidé de vivre en me faisant violence et colère. Car qu’elle est la définition de violence conjugale? Est-ce que le contrôle et la manipulation sont des signes de violence? Selon ma recension des écrits, elle l’est. Vous, qu’en pensez-vous?

Malgré ce nuage gris, j’ai continué de croire en notre amour. Et, nous avons décidé d’avoir un autre enfant. C’était mon rêve d’avoir une famille et tu étais celui avec qui je voulais vivre cette vie. Toi, mon bel amour… C’est à ce moment que j’ai compris que deux personnes ne vivent pas le deuil de la même façon et au même rythme. Je voulais montrer notre enfant au monde entier et toi, tu me l’a alors interdit. Personne ne va prendre ma place m’as-tu dit. Si j’allais visiter des gens, ça devrait être avec toi. Sinon, je devais rester à la maison. Anéanti par la peine et voulant garder ma famille unie, j’ai acquiescé. Et je t’ai écouté. Tu m’as isolé et je t’ai obéi, par peur de détruire ma vie si longtemps espérée. Ma vie de famille, mon rêve.

Je suis déçue. J’ai de la peine et je me retrouve, plusieurs années plus tard, à avoir encore un goût amer de cet épisode de nos vies. Évidemment, notre enfant a grandi et nous sommes passé à autre chose mais je sais que tu contrôles encore qui je vois et ce que je fais. Pourquoi? Sais-tu que tu as eu tort et tu as peur que je parte? J’ai peur d’aborder la discussion avec toi. Je ne suis pas rendue-là dans mon cheminement. Peut-être que ce moment arrivera, peut-être pas. Nous sommes les seuls responsables de notre vie et chaque personne a ses propres limites.

Je suis déçue. J’aurais aimé avoir plusieurs enfants mais tu m’as tellement fait mal durant mon congé de maternité que je n’oserai jamais me mettre dans une telle situation une seconde fois. Tu n’es pas le père que je pensais que tu serais. Pendant un an, je me suis littéralement occupée seule de notre enfant. Jamais tu ne t’es levé la nuit, jamais tu ne m’as offert de prendre du temps pour moi. Au contraire, je sentais ta jalousie envers le fait que j’étais en «congé». Comme si c’était vraiment un congé, n’est-ce pas?

Je suis déçue de voir que notre enfant n’est pas proche de toi. On récolte ce que l’on sème j’imagine… Est-ce parce que tu m’as isolé et que tu ne t’aies pas occupé de notre enfant durant les premières années de sa vie qu’il te rejette autant? La vie suivra son cours et je ne suis pas inquiète. Dieu s’occupera de toi comme il se doit, et il s’occupera de nous aussi.

Je suis déçue de moi. De ne pas avoir vu ces signes plus tôt. Avoir su, je ne t’aurais peut-être pas choisi. Je ne sais pas si je dois partir ou rester, pardonner ou non? Pardonnez aux autres parce qu’on veut avancer ou s’affirmer, se faire respecter et par le fait même, briser sa famille? Là est pour moi le début d’un cheminement. J’en suis consciente chers amis, ne vous inquiétez pas. J’y vais à mon propre rythme et avec le temps, je choisirai le bon chemin pour moi.

Anonyme