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À toi, qui attends le bonheur pour être heureux

Depuis toujours, t’as l’impression d’être à la poursuite du bonheur. De l’attendre sur le bord de la route sans trop savoir à quelle heure il passera. Tu le pourchasses, sans réellement l’attraper. C’est comme une quête sans fin. Tu l’idéalises et quand tu finis par l’atteindre, la victoire n’est pas aussi grande que celle que t’avais imaginé. La médaille n’a pas la couleur que tu avais souhaité, elle n’est pas aussi belle et brillante que tu le croyais. T’es un peu déçue, parce que tu t’attendais à plus que ça. Tu pensais qu’une fois que t’aurais réalisé l’objectif que tu t’étais fixé, celui dans lequel tu as mis tellement d’espoir pour obtenir la récompense que tu cherchais, tu serais enfin heureuse comme t’as jamais été. Tu y a touché au bonheur, mais il aura été de courte durée parce que finalement t’as réalisé que tu t’étais trompée. C’était pas vraiment celui-là que tu cherchais. Mais il est où ton bonheur?

T’as l’impression de l’avoir attendu toute ta vie. C’est pas des jokes, c’est long dans une vie attendre d’être heureux.

T’étais adolescente et t’attendais d’être adulte. Célibataire tu cherchais l’âme soeur. Tu l’as enfin trouvé, mais t’espérais la grande demande. Tu lui as finalement dit oui, mais ensuite tu souhaitais un bébé parce que tu te disais qu’une fois que tu serais maman, tu serais enfin comblée. Le bébé est arrivé et t’en pouvais plus de pas dormir. T’avais juste hâte qu’il ait 2 ans. Après ça ben t’as voulu qu’il soit autonome, qu’il vole de ses propres ailes, qu’il quitte la maison parce que tu voulais retrouver ton amoureux d’antan… T’sais l’époque où t’avais pas d’enfant mais que t’étais pas totalement heureuse parce que t’en voulais un. Pis après ça, ben tu t’es mise à faire le décompte des jours sur le calendrier avant de pouvoir prendre ta retraite pis de commencer à vivre!

Ta semaine commence et t’as hâte au week-end. L’hiver fait juste d’arriver que tu rêves de partir en voyage parce que t’es pu capable d’la marde blanche qui tombe du ciel. Pis à l’été, quand y fait beau et chaud, ben tu restes en dedans parce que c’est ben trop humide dehors.

T’attends de perdre du poids pour te trouver belle, parce que dans ta tête t’es à 20 livres d’être heureuse.

T’attends que la vie te fasse des cadeaux ou d’avoir plus d’argent pour te gâter. T’attends que les autres changent, parce que le problème ce n’est pas toi, c’est eux. T’attends qu’on réponde à tes besoins sans que tu aies à le demander, que tes désirs soient exhaussés avant même d’en faire le vœu, qu’on devine ce qui te ferait plaisir alors que toi, tu le sais même pas.

En attendant, tu fais quoi pour être heureux?

À force d’attendre le bonheur et de jeter la responsabilité sur les autres, on risque d’être malheureux longtemps. Je sais pas pour toi, mais j’ai l’impression que de demeurer dans l’attente aussi longtemps, on manque un maudit beau rendez-vous avec la vie. Parce que c’est maintenant que ça se passe.

Oui, y’en a qui ont le bonheur facile. Qui ont la gratitude d’imprégné dans leur ADN. Qui arrivent à sauter les épreuves comme un tremplin pour mieux plonger, qui réussissent à trouver du beau dans ce qui est laid, à s’émerveiller naturellement devant des petits rien. C’est vrai que le bonheur c’est pas inné chez tout le monde. Je te le concède. Y’en a qui doivent plisser des yeux pour réussir à l’apercevoir dans le brouillard. Mais j’ai envie de te dire que le bonheur, c’est tes lunettes à toi.

Le bonheur il est là, c’est juste que des fois on ne le voit pas. On court après quelque chose, vers une destination parfaite, alors que le paradis est juste à côté. Le bonheur ça peut être grand et on peut l’attendre longtemps. Il peut aussi être plus petit et juste ici. Comme le dit si bien Christophe Maé en parlant du bonheur : « C’est souvent après, qu’on sait qu’il était là ».

Si ça fait longtemps que tu cherches ton bonheur dans la section du prêt-à-manger ou dans les mets pour emporter… j’ai envie de t’inviter à créer ta propre recette pour être heureux. À le fabriquer toi-même à partir des ingrédients que tu as en toi plutôt que d’attendre ceux que t’as pas. Fais toi confiance, c’est pas mal plus facile que tu crois. Parce que cuisiner le bonheur, ça s’apprend.

– Mélanie

  • Line - Bouleversée.. Vos mots me touchent sincèrement; merci de les avoir écrits, de les avoir publiés. Malheureusement, je pourrais être celle à qui vous vous adressez. J’ai tant de mal à être dans mon présent qu’il me faut beaucoup d’énergie pour redescendre de mon nuage et m’accrocher à ce que j’ai et ai réussi à mener. Une amie que j’avais au téléphone hier me parlait de sa façon de regarder sa vie en face et de parvenir à s’en satisfaire. Je suis pour ma part toujours indécise, et absente aux petits bonheurs du moment. Parfois, à de rares occasions j’y parviens, et c’est délicieux. Le reste du temps, c’est une bataille que je mène contre mes idéaux.. Pourrais-je vous adresser un mail en privé?
    Chaleureusement, Linerépondreannulé

    • Mélanie - Bonjour, je vous offre toute ma sensibilité pour votre difficulté à attraper le bonheur sans le laisser filer. La quête d’un mieux-être demande parfois beaucoup de travail… certains on le bonheur plus facile et d’autres doivent le travailler pour réussir à le créer.répondreannulé