La vie de Caleb s’est arrêtée

Alors que ce petit mercredi de milieu de semaine s’annonçait être une journée comme les autres, des parents ont vu leur monde s’écrouler lorsque la vie de bébé Caleb s’est arrêtée subitement, sans avertissement… tragiquement. Un départ lourd de conséquence laissant derrière lui, un père et une mère qui doivent désormais faire face à l’inacceptable, à l’inimaginable… à la fatalité. J’ai sincèrement mal pour eux.

Ce drame m’ébranle profondément. Il y a probablement une partie de mon bagage personnel qui y est pour quelque chose, j’en suis consciente. Mais il y a plus que cela. Certes, je pense à ce petit amour qui ne grandira plus et aux souvenirs qui seront chéris comme le plus précieux des trésors, puisque ceux-ci ne se multiplieront plus. Mais depuis que j’ai appris le décès de ce p’tit bout de vie de 13 mois, mon cœur et mes pensées sont tournés vers la famille qui se voit forcée d’affronter, avec beaucoup de courage, cette grande tempête qu’est le deuil. Mais le courage est-il vraiment un choix ou est-il plutôt imposé dans de telles circonstances?

Je pense à cette maman et ce papa qui ont vu le sol s’ouvrir sous leurs pieds pour tomber dans un monde irréel. À ce départ impossible à accepter, mais avec lequel il devront désormais apprendre à vivre. À ces rêves qu’ils avaient pour leur enfant, qui se sont en l’espace d’un instant… envolés. À ces vies en parallèles qu’ils auront l’impression de mener le temps d’apprivoiser et d’unir la vie «d’avant» et «d’après» Caleb. À ce quotidien qui n’est déjà plus le même mais dans lequel des traces vivantes de l’absence s’y trouvent toujours. Comme cette chambre de bébé et ce siège d’auto qui sont demeurés vides, puisque Caleb n’est pas rentré à la maison le 11 mai dernier.

Parce qu’il m’est impossible de retourner en arrière et de réécrire l’histoire, je fais le souhait sincère que ces parents puissent vivre leur deuil entourés d’amour. Que cette vague de sympathie à laquelle ils ont droit présentement, se poursuive. Que leur peine et leur douleur puissent être exprimées et écoutées tout simplement. Que leur rythme de deuil et leur silence soient respectés. Que les larmes puissent couler librement sur leurs joues afin d’aider leurs cœurs à guérir. Que tout doucement, le temps puisse faire son œuvre et les aider à retrouver la paix, la confiance et peut-être faire renaître l’espoir. Que la vie qui n’aura certainement plus la même saveur ni la même couleur, ne leur soit pas moins belle pour autant. Mais par-dessus tout, que le souvenir de Caleb demeure toujours bien vivant et qu’il guide leur amour, tel un phare, à travers ce difficile passage obligé.

Caleb, sache que je me souviendrai de toi…

– Mélanie